Guérir c’est bien, prévenir c’est mieux…
Eviter que les animaux se trouvent dans des situations de détresse, c’est apprendre à éviter certains gestes.
Sachez que la capture, la détention et le transport d’animaux sauvages est interdit par le Code de l’Environnement et passible de sanctions. Nous rappelons donc la nécessité de contacter un centre de soins AVANT d’intervenir auprès d’un animal sauvage en détresse. Ce sont les seules structures à posséder une dérogation à ces interdictions.
Les petits gestes qui sauvent des vies
N’hésitez pas à ramasser les déchets : chaque année, nos détritus emprisonnent, intoxiquent et tuent des milliers d’animaux. Les déchets de pêche sont particulièrement dangereux : abandonné, un filet ou un hameçon continuent de tuer longtemps.
De leur côté, les poteaux creux piègent de nombreux animaux : oiseaux, reptiles et petits mammifères sont attirés par ces cavités mais, une fois à l’intérieur, sont bien incapables d’en ressortir. Apprenez à identifier et à neutraliser ces pièges mortels en consultant le guide de l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS).
En ville et à la campagne, des centaines de milliers d’oiseaux se fracassent contre le verre, omniprésent dans notre monde : transparent, il n’est pas perçu l’oiseau ; réfléchissant, il lui donne l’illusion d’un milieu naturel. La LPO et l’ASPAS vous informent sur les moyens de rendre les surfaces vitrées inoffensives ou moins dangereuses.
Nourrir, abriter, protéger
Beaucoup d’animaux sauvages, comme les oiseaux, se démènent pour trouver des sources de nourriture et ce particulièrement en hiver. Les nourrir peut leur sauver la vie : lorsque le froid et la neige bloquent l’accès à la nourriture, jusqu’à 90% des troglodytes (un petit oiseau commun en France) peuvent mourir de faim !
Pour aider les oiseaux, vous pouvez installer des mangeoires dans votre jardin, sur votre balcon ou dans un parc et planter arbres ou arbustes qui leur apporteront baies et graines. Il est toutefois essentiel de vous informer, car certains aliments peuvent les tuer !
Vous pouvez aussi poser des abreuvoirs et des abris pour oiseaux, hérissons, chauve-souris ou crapauds, installer une mare dans votre jardin, y laisser un espace naturel, opter pour des plantes qui leur sont bénéfiques, etc. Même quelques plantes aromatiques que vous laisserez fleurir sur votre bord de fenêtre aideront les insectes.
Des associations comme la LPO et l’ASPAS offrent conseils et astuces sur Internet et des livres sur le sujet sont facilement accessibles, informez-vous !
Agir pour les animaux sauvages côté agriculture & jardin
Des méthodes simples et efficaces peuvent tenir à distance les animaux des cultures : clôtures électriques pour protéger les champs de maïs des sangliers ou des blaireaux, filets pour protéger les arbres fruitiers des oiseaux, etc.
Pendant les moissons et le fauchage des prairies, diminuer la vitesse des machines agricoles, laisser des zones refuges aux animaux, et suivre un itinéraire qui rabat les animaux vers ces zones refuge sont des moyens efficaces de sauver des vies.
Les zones refuge sont très importantes, car elles procurent abri et nourriture aux animaux, deux choses dont ils manquent de plus en plus.
Quant aux jardins, variez les essences de végétaux en privilégiant celles qui peuvent abriter et nourrir les animaux.
Ne pas tailler les haies ou les arbres au printemps évite de détruire les nids qui pourraient s’y trouver, et composter au lieu de brûler les déchets verts sauve la vie aux souris ou hérissons qui y ont trouvé un abri. Attention aussi aux rotofils, qui sont de véritables « coupe-hérisson ». volée de piafs